Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
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- Gilbert JauxAssidu
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Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Dim 21 Nov 2010 - 20:16
- Mehdi Barrois †Assidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Dim 21 Nov 2010 - 20:20
Mais c'est beau comme coquillage ,il s'en prend aux huîtres ? Mehdi
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- Gilbert JauxAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Dim 21 Nov 2010 - 21:26
Oui, c'est un coquillage qui vient d'Asie (Japon) et qui s'est acclimaté sur nos côte Atlantique jusqu'en Bretagne. Il prend la niche écologique de notre Ocenebra erinacea qui lui aussi s'attaque aux bivalves.
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- Mehdi Barrois †Assidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Dim 21 Nov 2010 - 21:40
Gilbert ,j'aimerais assez dans ma collection ..................Mehdi
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- Gilbert JauxAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Dim 21 Nov 2010 - 22:16
J'essaierai de t'en avoir, car de ma collection rien ne sort. Mais j'ai quelques amis bretons, je vais leur demander.
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Lun 22 Nov 2010 - 0:54
c est effectivement un joli coquillage.......il doit y en avoir avec de jolies voilures....et c est bon a manger ?????
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- Mehdi Barrois †Assidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Lun 22 Nov 2010 - 4:25
Ce serait sympa de ta part Gilbert ,loin de moi la pensée de te démunir ,moi aussi je m'intéresse au microfossiles ,collectionnant les sables j'en ai déjà reçu de plusieurs membres de ce forum ,j'ai un faible pour les foraminifères entre autre, amitié ....Mehdi
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- Gilbert JauxAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Lun 22 Nov 2010 - 10:50
Thierry VULLIET a écrit:c est effectivement un joli coquillage.......il doit y en avoir avec de jolies voilures....et c est bon a manger ?????
aucune idée Thierry
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- FabienIntegré
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mar 23 Nov 2010 - 10:20
C'est clair !! Je ne pensais pas qu'un si beau coquillage pouvait vivre sur les côtes françaises...
Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 15:33
Bonjour à tous,
Quelqu'un sait quelle taille peuvent atteindre les coquilles? J'ai entendu parler de 80mm mais cela me semble énorme. Ceux que je ramasse mesure entre 35 et 40mm, relativement petit pour l'espèce visiblement ( le plus grand mesure 52mm) et viennent des parcs à huîtres de la baie du Mont-Saint-Michel.
En tout cas j'aime beaucoup ces coquillages. Très variable en forme et en couleur, par contre je n'ai pas osé goûter...
Quelqu'un sait quelle taille peuvent atteindre les coquilles? J'ai entendu parler de 80mm mais cela me semble énorme. Ceux que je ramasse mesure entre 35 et 40mm, relativement petit pour l'espèce visiblement ( le plus grand mesure 52mm) et viennent des parcs à huîtres de la baie du Mont-Saint-Michel.
En tout cas j'aime beaucoup ces coquillages. Très variable en forme et en couleur, par contre je n'ai pas osé goûter...
- Gilbert JauxAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 16:40
J'en ai plusieurs (5 dans ma collection) et le plus grand est de 63mm (ile d'Oléron), les autres vont de 47 à 50mm (Morbihan).
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 17:07
63mm ça doit être impressionnant. C'est la photo ci-dessus si je déduis bien?
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- Gilbert JauxAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 17:08
Oui l'ami
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 18:25
et comment ca se passe alors pour erinacea?
Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 18:38
Je ne sais pas pour Oléron, mais où je vais chercher mes O.inornata (Baie du Mont-Saint-Michel côté Cancale), l'espèce autochtone prédomine largement.
Par contre j'ai trouvé quelques coquilles d'erinacea (enfin je suppose) qui me laissent perplexe, je voulais vous mettre une photo, mais je crois ne pas pouvoir encore.
Par contre j'ai trouvé quelques coquilles d'erinacea (enfin je suppose) qui me laissent perplexe, je voulais vous mettre une photo, mais je crois ne pas pouvoir encore.
- Gilbert JauxAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 19:48
D'après ce que je sais, l'espèce erinacea ne serait pas en danger. Il y a assez de bivalves sur notre façade Atlantique pour nourrir tout ce petit monde mais dans le temps faut voir ???
Par contre dans des lieux bien précis il supplante l'autochtone voir ci-dessous pour Marennes Oléron
Le gastéropode muricidé Ocinebrellus inornatus, dont l’aire de répartition naturelle s’étend en mer de Corée et au sud du Japon, a été échantillonné à partir du printemps 1997 dans le bassin de Marennes-Oléron, France. La détermination taxinomique de l’espèce a permis de valider des observations antérieures montrant que sa présence à Marennes-Oléron remonte au moins à 1995. O. inornatus semble présent seulement dans le bassin et n’a pas été observé ailleurs, notamment sur les côtes de Charente-Maritime. O. inornatus occupe la même niche écologique que l’espèce indigène locale Ocenebra erinacea, à savoir la zone à Fucus serratus de l’étage médiolittoral inférieur. Actuellement, cette espèce envahissante est bien implantée dans le bassin conchylicole de Marennes-Oléron où elle inflige de sérieux dégâts aux huîtres cultivées. Dans les zones où de fortes densités d’Ocinebrellus inornatus sont observées, Ocenebra erinacea est en nombre réduit. L’origine de l’implantation d’Ocinebrellus inornatus dans la baie est discutée.
Keywords: Ocinebrellus inornatus; alien species; Gastropoda; Muricidae; bay of Marennes-Oléron; France
Mots-clé: Ocinebrellus inornatus; espèce envahissante; Gastropoda; Muricidae; bassin de Marennes-Oléron; France
Par contre dans des lieux bien précis il supplante l'autochtone voir ci-dessous pour Marennes Oléron
Le gastéropode muricidé Ocinebrellus inornatus, dont l’aire de répartition naturelle s’étend en mer de Corée et au sud du Japon, a été échantillonné à partir du printemps 1997 dans le bassin de Marennes-Oléron, France. La détermination taxinomique de l’espèce a permis de valider des observations antérieures montrant que sa présence à Marennes-Oléron remonte au moins à 1995. O. inornatus semble présent seulement dans le bassin et n’a pas été observé ailleurs, notamment sur les côtes de Charente-Maritime. O. inornatus occupe la même niche écologique que l’espèce indigène locale Ocenebra erinacea, à savoir la zone à Fucus serratus de l’étage médiolittoral inférieur. Actuellement, cette espèce envahissante est bien implantée dans le bassin conchylicole de Marennes-Oléron où elle inflige de sérieux dégâts aux huîtres cultivées. Dans les zones où de fortes densités d’Ocinebrellus inornatus sont observées, Ocenebra erinacea est en nombre réduit. L’origine de l’implantation d’Ocinebrellus inornatus dans la baie est discutée.
Keywords: Ocinebrellus inornatus; alien species; Gastropoda; Muricidae; bay of Marennes-Oléron; France
Mots-clé: Ocinebrellus inornatus; espèce envahissante; Gastropoda; Muricidae; bassin de Marennes-Oléron; France
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- Gilbert JauxAssidu
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Voici ce que j'ai trouvé sur cette invasion
Mer 12 Oct 2011 - 20:25
C'est en 1924, dans le Puget Sound sur la côte pacifique de l'État de Washington (USA), que cette espèce fut pour la première fois observée hors de son aire de répartition naturelle, la mer du Japon. Dans la décennie suivante, elle s'implantait successivement en Colombie-Britannique (Canada) en 1931 puis dans l'Oregon (USA) en 1930-1934. Enfin, un peu plus au sud sur le littoral pacifique, elle était notée en Californie en 1941. Il faut ensuite attendre un demi-siècle pour enregistrer une nouvelle extension, mais sur la rive orientale de l'Atlantique cette fois : en 1995, elle est identifiée dans le bassin de Marennes-Oléron (France).
Dans tous les cas, ces extensions ont été imputées aux importations massives d'huîtres d'origine japonaise pour les besoins de l'industrie conchylicole. Eu égard notamment à ses capacités très réduites de dispersion, il serait difficile d'envisager une explication d'une autre nature pour l'arrivée de l'espèce en France. Les biologistes de langue anglaise parlent d'espèces « auto-stoppeuses » (hitchhiking species) pour ces organismes qui étendent leur aire de distribution au-delà de leurs capacités potentielles de dispersion à la faveur du transport d'autres espèces. Ils s'agit dans ce cas d'introductions involontaires, les « passagers clandestins » pouvant voyager à l'état d'œufs, de graines, de juvéniles ou d'adultes. En dehors de l'importation d'huîtres allochtones, l'ostréiculture est, après les eaux de déballastage, considérée comme l'un des plus importants facteurs de telles introductions accidentelles dans le milieu marin. Parmi les espèces introduites figurent souvent des agents infectieux ou des espèces invasives. C'est le cas en ce qui concerne Ocinebrellus inornatus.
Les populations françaises et américaines sont génétiquement plus proches l'une de l'autre qu'elles ne le sont des populations asiatiques d'origine. Ce constat indique que la principale source de l'introduction en France se situe probablement en Amérique6. On observe cependant un important décalage entre le début des importations d'huîtres dans le bassin de Marennes-Oléron à partir des stocks de Colombie-Britannique dans les années 1970, et la découverte du bigorneau perceur près de 20 ans plus tard. L'hypothèse la plus plausible serait celle d'une introduction synchrone des importations d'huîtres dès les années 1970. Les populations d'Ocinebrellus seraient dans un premier temps restées inaperçues, jusqu'à une explosion démographique sans doute favorisée par une élévation de 2°C de la température de l'eau au cours de cette période.
Depuis l'installation en Charente-Maritime au milieu des années 1990, la répartition de l'espèce en France s'est étendue vers le nord : elle a été depuis lors signalée à l'île de Ré, en baie de Bourgneuf, dans le golfe du Morbihan puis, sur le littoral de la Manche, en baie du Mont Saint-Michel et en baie des Veys. Ces extensions auraient été facilitées par les échanges liés aux activités ostréicoles. Il est donc probable qu'elle soit dans un proche avenir découverte dans l'ensemble des bassins conchylicoles français du fait des transferts d'huîtres.
La colonisation a partout été suivie, en France comme en Amérique, du développement de populations abondantes. L'animal étant prédateur de bivalves, il s'est préférentiellement attaqué aux populations locales d'huîtres avec lesquelles il avait été importé. Comme dans de nombreux cas d'espèces invasives, il y avait là en germe des risques d'impact sur le fonctionnement des écosystèmes locaux et sur l'économie des cultures marines.
Ocinebrellus inornatus occupe une niche écologique comparable à celle du bigorneau perceur indigène Ocenebra erinacea : tous deux habitent les zones moyenne et inférieure de l'estran, et ils s'attaquent l'un comme l'autre préférentiellement aux huîtres de petite taille.
Dans la compétition potentielle entre ces deux prédateurs, l'espèce asiatique dispose de divers avantages : un plus fort taux de croissance, une capacité de reproduction (en particulier nombre de pontes annuelles) nettement plus forte et une plus grande résistance aux températures négatives. En revanche, l'espèce locale perce les huîtres à un rythme supérieur. En définitive, il ne semble pas pour l'instant que l'expansion de l'espèce invasive se fasse au détriment de l'espèce locale : la compétition est en fait réduite, ne serait-ce qu'en raison de l'abondance de leur principale source d'alimentation, les huîtres cultivées. Lorsque les densités d' Ocinebrellus deviennent élevées, il a cependant été observé de forts déclins des populations locales d'Ocenebra.
La prédation du bigorneau perceur japonais est en fait venue se surajouter à celle de l'espèce autochtone. Au centre de la baie de Marennes-Oléron où elle est le plus fortement implantée, elle peut, particulièrement en été, occasionner des dommages considérables sur les installations ostréicoles (parfois plus de 90 % de mortalité). Le fait que, comme O. erinacea, il s'attaque essentiellement aux jeunes huîtres est en outre un facteur défavorable dans une région où se pratique le captage naturel.
Dans tous les cas, ces extensions ont été imputées aux importations massives d'huîtres d'origine japonaise pour les besoins de l'industrie conchylicole. Eu égard notamment à ses capacités très réduites de dispersion, il serait difficile d'envisager une explication d'une autre nature pour l'arrivée de l'espèce en France. Les biologistes de langue anglaise parlent d'espèces « auto-stoppeuses » (hitchhiking species) pour ces organismes qui étendent leur aire de distribution au-delà de leurs capacités potentielles de dispersion à la faveur du transport d'autres espèces. Ils s'agit dans ce cas d'introductions involontaires, les « passagers clandestins » pouvant voyager à l'état d'œufs, de graines, de juvéniles ou d'adultes. En dehors de l'importation d'huîtres allochtones, l'ostréiculture est, après les eaux de déballastage, considérée comme l'un des plus importants facteurs de telles introductions accidentelles dans le milieu marin. Parmi les espèces introduites figurent souvent des agents infectieux ou des espèces invasives. C'est le cas en ce qui concerne Ocinebrellus inornatus.
Les populations françaises et américaines sont génétiquement plus proches l'une de l'autre qu'elles ne le sont des populations asiatiques d'origine. Ce constat indique que la principale source de l'introduction en France se situe probablement en Amérique6. On observe cependant un important décalage entre le début des importations d'huîtres dans le bassin de Marennes-Oléron à partir des stocks de Colombie-Britannique dans les années 1970, et la découverte du bigorneau perceur près de 20 ans plus tard. L'hypothèse la plus plausible serait celle d'une introduction synchrone des importations d'huîtres dès les années 1970. Les populations d'Ocinebrellus seraient dans un premier temps restées inaperçues, jusqu'à une explosion démographique sans doute favorisée par une élévation de 2°C de la température de l'eau au cours de cette période.
Depuis l'installation en Charente-Maritime au milieu des années 1990, la répartition de l'espèce en France s'est étendue vers le nord : elle a été depuis lors signalée à l'île de Ré, en baie de Bourgneuf, dans le golfe du Morbihan puis, sur le littoral de la Manche, en baie du Mont Saint-Michel et en baie des Veys. Ces extensions auraient été facilitées par les échanges liés aux activités ostréicoles. Il est donc probable qu'elle soit dans un proche avenir découverte dans l'ensemble des bassins conchylicoles français du fait des transferts d'huîtres.
La colonisation a partout été suivie, en France comme en Amérique, du développement de populations abondantes. L'animal étant prédateur de bivalves, il s'est préférentiellement attaqué aux populations locales d'huîtres avec lesquelles il avait été importé. Comme dans de nombreux cas d'espèces invasives, il y avait là en germe des risques d'impact sur le fonctionnement des écosystèmes locaux et sur l'économie des cultures marines.
Ocinebrellus inornatus occupe une niche écologique comparable à celle du bigorneau perceur indigène Ocenebra erinacea : tous deux habitent les zones moyenne et inférieure de l'estran, et ils s'attaquent l'un comme l'autre préférentiellement aux huîtres de petite taille.
Dans la compétition potentielle entre ces deux prédateurs, l'espèce asiatique dispose de divers avantages : un plus fort taux de croissance, une capacité de reproduction (en particulier nombre de pontes annuelles) nettement plus forte et une plus grande résistance aux températures négatives. En revanche, l'espèce locale perce les huîtres à un rythme supérieur. En définitive, il ne semble pas pour l'instant que l'expansion de l'espèce invasive se fasse au détriment de l'espèce locale : la compétition est en fait réduite, ne serait-ce qu'en raison de l'abondance de leur principale source d'alimentation, les huîtres cultivées. Lorsque les densités d' Ocinebrellus deviennent élevées, il a cependant été observé de forts déclins des populations locales d'Ocenebra.
La prédation du bigorneau perceur japonais est en fait venue se surajouter à celle de l'espèce autochtone. Au centre de la baie de Marennes-Oléron où elle est le plus fortement implantée, elle peut, particulièrement en été, occasionner des dommages considérables sur les installations ostréicoles (parfois plus de 90 % de mortalité). Le fait que, comme O. erinacea, il s'attaque essentiellement aux jeunes huîtres est en outre un facteur défavorable dans une région où se pratique le captage naturel.
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- FrancisbertrandAssidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 12 Oct 2011 - 21:41
erinacea inornata est un super predateur des huitres qui n'ont pas besoin de ça ces temps çi
mais il est de plus en plus frequent
francis
mais il est de plus en plus frequent
francis
Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 9 Nov 2011 - 16:47
Quelques petites photos pour montrer la variabilité du "monstre", ils viennent tous de la même plage du côté des parcs à huîtres de Cancale. On peut les trouver soit directement sur les tables des parcs soit si on a pas envie de patauger dans la vase, dans les laisses de mer.
Pour commencer une photo d'ensemble, les tailles vont de 31 à 52mm. On peut voir sur certains, la protoconque encore présente, caractéristique de l'espèce (assez "volumineuse" et carré).
Pour commencer une photo d'ensemble, les tailles vont de 31 à 52mm. On peut voir sur certains, la protoconque encore présente, caractéristique de l'espèce (assez "volumineuse" et carré).
Une photo du plus gros (52mm), c'est le premier que j'ai trouvé, je vous avoue que j'ai été déçu par la taille des suivants du coup (tailles comprises entre 31 et 42mm)
L'espèce varie beaucoup en couleur, elle va du blanc au beige en passant par des nuances d'ocres, de vert, de jaune et d'orange avec une bouche presque toujours violette (plus ou moins foncée) voire orange pour une des coquilles trouvées. Les sculptures varient aussi, varices plus ou moins prononcées/nombreuses, présence parfois de cordons.
Ci-dessous un des spécimens blanc, la bouche peut parfois garder une teinte mauve.
Ci-dessous un des spécimens blanc, la bouche peut parfois garder une teinte mauve.
Il arrive que la coquille change de couleur en cours de croissance. Visiblement suite à des accidents de parcours comme ci-dessous, ou sans raisons apparentes (deuxième photo).
Une dernière photo avec des couleurs plus classiques (pour l'endroit de récolte), et une coquille ou sa proie s'est installée dessus.
- Rhum3389Assidu
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ocinebrellus inornata
Mer 14 Déc 2011 - 16:38
exemplaire de l'ile d'oleron 47,5mm 8)
Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 14 Déc 2011 - 17:50
Très bel exemplaire ! Il a dû en manger des huîtres celui-là, si on en a pas cette année, on saura à cause de qui...
Est-ce que tu lui as passé un peu de paraffine?
Est-ce que tu lui as passé un peu de paraffine?
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- Rhum3389Assidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 14 Déc 2011 - 18:16
non mais si tu me le conseilles, je vais le faire;
- Lumas 49Assidu
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Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Mer 14 Déc 2011 - 23:12
Bonjour
Je ne connaissait pas cette espèce, et je ne la trouve pas dans mes livres (T Poppe § Y Goto ) donc pour mois c'est une info inédite.
Je vais assez souvent en bord de mer et je regarderais de plus près du côté des huîtres.
Lumas
Je ne connaissait pas cette espèce, et je ne la trouve pas dans mes livres (T Poppe § Y Goto ) donc pour mois c'est une info inédite.
Je vais assez souvent en bord de mer et je regarderais de plus près du côté des huîtres.
Lumas
Re: Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus inornatus (Récluz, 1851)
Sam 28 Juil 2012 - 17:19
Le petit dernier de forme "blanche", enfin petit... il mesure un bon 55mm ! Dommage que l'apex soit un peu endommagé ! Dragué avec des huîtres du côté de Cancale.
Au passage si ça peut intéresser j'en ai quelques exemplaires dispos à l'échange..
Au passage si ça peut intéresser j'en ai quelques exemplaires dispos à l'échange..
- Vinot WilliamPilier
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Ocenabra inornata -Recluz, 1851
Sam 18 Mai 2013 - 17:41
Ocenabra inornata - Recluz, 1851 55,5 m/m w/o France
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- Muricidae de Charente Maritime = Ocinebra erinaceus et Ocinebrellus inornatus
- Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus falcatus (G. B. Sowerby II, 1834)
- Muricidae Ocenebrinae Ocinebrellus - Le genre, ses espèces, la planche
- Muricidae Ocenebrinae Genkaimurex - Le genre, ses espèces, la planche
- Muricidae Ocenebrinae Jaton - Le genre, ses espèces, la planche
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