Cypraeidae Mauritia - Discussion sur le genre, la planche

Je vais attaquer les mauritia, peu de photos exploitables et peut être un petit besoin de toilettage de certains posts, mise à jour par rapport au worms (comme je l'ai fait pour dispersa)
Pour l'instant je dispose de photos de arabica asiatica, arabica asiatica gibba, depressa depressa, depressa dispersa, maculifera hawaiensis, maculifera martybealsi et scurra)

D'avance merci de poster où il y a des manques

Michel

J'ai quelques espèces manquantes, mais il faudrait que je trouve le temps de les photographier et de monter les photos!

T'inquiètes, j'en ai aussi, le genre Mauritia est quand même plus abordable que lyncina, j'ai déjà ajouté églantina j'avance, merci de la proposition (ça n'empêche pas de poster pour varier les plaisirs et les origines).
Michel

J'aurais bien aimé trouvé une Mauritia arabica immanis traficata ou chamulata ou exceptionnelata à Maurice...

Michel , La Mauritia arabica des Seychelles est une Depressa dispersa

jean marc jubert a écrit:Michel , La Mauritia arabica des Seychelles est une Depressa dispersa

J'ai oublié de changer le titre. c'est corrigé
Merci 

Il y a beaucoup à dire sur Mauritia arabica...
Tout d'abord la phylogénie moléculaire publiée par Chris Meyer montre que les distances génétiques sont suffisantes pour distinguer trois espèces.
Une dans l'ouest de l'océan Indien : Mauritia immanis. Les sous espèces de Bozzetti sont au mieux des formes de couleur plus ou moins locales.
Dans le nord, l'est de l'océan Indien et dans la zone indonésio-Philippines on trouve une deuxième espèce. Il semble, selon Bergonzoni (dans son analyse des types de Linné parue dans Beautiful Cowries), que le nom le plus ancien pour cette espèce est Cypraea arabica. Car les coquilles de Linné correspondent aux coquilles du sud de l'Inde.
Il faudrait donc oublier le nom asiatica...
Mauritia gibba a été réintroduit récemment pour des coquilles vivant près des deux côtés de la Thaïlande. La sous-espèce vandammei est la gibba de la côte ouest et la sous espèce nominale serait celle du golfe à l'est. A ma connaissance, il n'y a pas eu de publication pour distinguer gibba de Mauritia asiatica ou arabica récemment.
La plupart des taxons introduits par Thach sont des synonymes de cette espèce. merguina et empressae également. Tous ces noms expriment la capacité d'adaptation de l'espèce à des conditions écologiques propres.

Enfin, la troisième espèce semble présente de l'ouest du Pacifique jusqu'au Centre du Pacifique sans atteindre cependant la Polynésie Française.
Son aire de répartition se recouvre dans la zone indonésio-Philippines avec celle d'arabica/asiatica. Il est difficile de séparer les coquilles des deux espèces même si des critères subtils comme la rotondité du dos et la coloration de la base peuvent aider...
Le nom le plus ancien applicable à cette espèce serait améthystea selon Bergonzoni. La coquille type a eu le dos passé à l'acide pour paraître uniformément violette d'où le nom... Pour Lorenz, intermedia pourrait être le premier nom valide.
La sous espèce aikae désigne les populations du centre Pacifique (Samoa et Fidji notamment).

Lorenz a choisi une position plus conservatrice dans son dernier ouvrage qui est reflétée par le WoRMS.
Mais la position que je présente est tout aussi correcte sur le plan scientifique taxonomique et nomenclatural.
La nature ne rentre jamais parfaitement bien dans les petites boîtes où on veut la faire tenir.

Merci Loïc.
La taxonomie n'est donc pas une science exacte mais une science à géométrie variable... où, de plus, des aspects "egotiques" et/ou mercantiles s'invitent assez souvent