Helicigona lapicida (Linnaeus, 1758)

Un peu plus de chance à la forteresse de Najac (Aveyron). Quelques exemplaires morts blanchis, morts frais et surtout quelques vivants (j'en ai prélevé 3).
Les spécimens ont été observés à la base des remparts, au contact avec la végétation, mais aussi sous les pierres déchaussées des restes de murets en périphérie de la forteresse. Pour info, le substrat est du schiste et les roches employées pour l'édifice sont le schiste (gris foncé) et le grès (ocre et jaune).
Les images des spécimens nettoyés viendrons plus tard.

Voici donc les trois spécimens prélevés à Najac (Aveyron) le 20 août 2013.
Ils mesurent 16,75, 15,40 et 15,15mm.

et en bon état!  bravo

Helicigona lapicida lapicida trouvé dans l' Aveyron (Balagier d' Olt), pas facile a voir vivant mais les coquilles vides sont innombrables. Taille: 7 mm.

C'était dans un environnement boisée comme le sous-entend la dernière photo ?

Sinon question taille ça ne serait pas plutôt 17mm ?

Sur une branche de prunelier, le long d'un mur de soutellement assez ombragé.
Ni 7 ni 17 mais 16 mm. Je ne sais pourquoi j'avais écrit 7 mm.

On ne raconte pas n'importe quoi à Philippe........   
Il a l'oeil, et le Bon....  

Bernard

Merci pour ces précisions écologiques et morphométriques ...

Pour info : la saison pour cette espèce n'est pas terminée voir elle recommence !!
Trouvé deux adultes de belles tailles : 19.18 & 18.73 mm et 3 juvéniles : 14.33, 12.20, 10.17 mm sur mon terrain, hier soir, alors qu'il "pleuviotait" !
Couleurs et dessins superbes ; bouche des deux adultes en parfait état ...

L'espèce est aujourd'hui rare par chez moi dans le Nord - Pas-de-Calais. 

D'après Xavier Cucherat, 2003 - Les mollusques continentaux du Nord - Pas-de-Calais ; mémoire de DSR en Sciences Naturelles, Univ. des Sc. et Techn. de Lille - UFR de Biologie, p.83.
"Cet escargot rupestre a une répartition ouest et centre-européenne (Kerney, 1999). Il vit dans les fentes et fissures des rochers calcaires humides. Helicigona lapicida lapicida figure dans la plupart des travaux régionaux, en particulier ceux provenant du département du Nord (de Norguet, 1873 ; Lelièvre, 1876). Dutertre (1935) l'indique des formations quaternaires du Boulonnais. Il a été recoltés au début du XXe siècle sur les murs du cimetière de Trélon et dans les environs de cette ville (coll. Jeannot, Musée Hist. Nat. de Lille). Des prospections spécifiques ont permis de le retrouver dans cette localité, toutefois les coquilles découvertes étaient vides mais récentes".

Toujours du même auteur, 2006 - Catalogue annoté des gastéropodes terrestres (Mollusca, Gastropoda) de la région Nord - Pas-de-Calais, in MalaCo 2 (2006) : 40-91.
Cet escargot rupestre vit dans les fentes et fissures des murs et des rochers calcaires humides. Il a également été observé sur les troncs de Hêtres, dans la forêt domaniale d’Hesdin (Pas-de-Calais), où il n’existe aucun affleurement rocheux.
H. lapicida figure dans les écrits de de Norguet (1873) et de Lelièvre (1876), mais est absente de ceux de Bouchard-Chantereaux (1838) et de Giard (1899). Toutefois Dutertre (1935) l’indique des formations quaternaires dans le Boulonnais. Elle a été récoltée au début du XXe siècle sur les murs du cimetière de Trélon et dans les environs de cette ville (coll. Jeannot, MHNL). Des prospections
spécifiques ont permis de la retrouver dans cette localité, sous la forme de coquilles vides mais fraîches (Cucherat, inédit 2002). Elle a également été récoltée au niveau des fortifications de la ville de Maubeuge (coll. Godon, MHNL). Plus récemment, une population de cet escargot a été trouvée dans la forêt domaniale d’Hesdin, dans le Pas-de-Calais (Cucherat, inédit 2005).

Avec ces données récentes, j'ai profité d'un rendez-vous à Glageon le 4 juin 2014, village voisin de Trélon pour m’arrêter près du cimetière où Xavier Cucherat avait trouvés quelques coquilles vides.
J'ai déjeuné rapidement, me restait donc une bonne demi-heure devant moi pour prospecter les lieux ... 

Rien sur les murs du cimetière, pas même une coquille vide au pieds des murs ou dans les joints des pierres, pourtant il pleuvait en continu depuis des heures et la température était plutôt douce. 
Juste avant de partir, je jette un oeil sur un mur en calcaire primaire qui ceinture une habitation et enfin un Helicigona lapicida lapicida bien vivant tout en haut du mur en face du cimetière !









Content de cette re-découverte de l'espèce, je poursuis ma prospection. Plus loin sur un muret entretenu, deux autres spécimens :






Quelques dizaines de mètres plus loin sur un muret, un autre me tourne le dos ...


Il est temps de partir, je déteste être en retard à un rendez-vous ! Mais je suis déjà content de ma journée, Helicigona lapicida est toujours bien vivant près du cimetière de Trélon !

Re-découverte intéressante Philippe !  Merci pour les commentaires.     

Espèce présente sur la route des crêtes entre la Palud sur Verdon et le Chalet de la Maline dans les Gorges du Verdon. A partir du 2ème belvédère, dans la rocaille coté gauche de la route en montant. Plusieurs dizaines de spécimens morts mais autant de vivants.

Une véritable travail de détective!

Unio a écrit:Une véritable travail de détective!

Il y a un peu de ça, mais surtout beaucoup de chance : de la pluie depuis quelques jours et des températures douces. 

Je pense que si Xavier Cucherat était passé à Trélon par les mêmes conditions climatiques il en aurait trouvé des vivants aussi.

Si tout se passe bien, je pense que j'aurai un diagnostic à faire sur l'extension d'une carrière sur les villages de Trélon et Glageon à l'automne prochain. J'essayerai de prospecter les environs.

Sur l'extrait de carte, l'étiquette rose indique la rue du Pont Seru, là où j'ai trouvé les Helicigona lapicida en face du cimetière de Trélon ; la carrière, je pense que vous la voyez ...

beau travail, cela montre que l'espèce est plus commune qu'il paraît mais il faut savoir la trouver

Ma petite contribution à cette espèce délicate :
Draguignan - Var (France) - Tous les 2 à 18,6 mm





Merci au Dracénois Bruno......  

Deux grands et beaux spécimens bien différents.

Avec Arianta arbustorum c'est une des espèces que je préfère !

Oui, beaux et bien faits. 

Lors de ma petite semaine de vacance dans le Lot à Labastide-Murat dans le Quercy, j'ai eu la chance d'en trouver quelques uns sur le mur en pierre à gauche de la maison.
J'avais d'abord trouvé quelques vieilles coquilles blanchies et d'autres encore colorées parmi les plantes à la base du mur. La bête était encore là il y a peu. J'ai donc consciencieusement arrosé le mur à l'eau de pluie plusieurs soirs de suite. Le troisième jour au petit matin, l'animal était sorti de sa cachette ... je l'ai repéré depuis la fenêtre juste au dessus du mur !

Voici quelques photos datées du 13 et 14 août 2014.

Comme quoi, en vacances, il faut toujours avoir un Arrosoir (Pluie) et un Tambour (Orage).....    
Belles Photos "In situ".....     

Phil-Helix a écrit:J'ai donc consciencieusement arrosé le mur à l'eau de pluie plusieurs soirs de suite. Le troisième jour au petit matin, l'animal était sorti de sa cachette ... (...)

Excellent ;-)

(Les collectionneurs sont de grands malades)

Oui, je te l'accorde je suis bien mûr ... et je travail encore à m'améliorer !

De bien belles photos on en redemande, et AVIS général, ouvrez tout vos cartons, même ceux qui sont aux greniers, à la cave où dans l'abri de jardin.