Huîtres et microfossiles charentais

Bonjour à toutes et à tous. Je suis nouvelle sur ce forum et néophyte en matière de coquilles actuelles ou fossiles. J'ai hérité il y a peu de temps de nombreux fossiles avec une grande majorité de moules internes de gastropodes et de bivalves, ainsi que de quelques coquilles dans un état de fossilisation plus ou moins avancé. Ces pièces viennent de Charentes (sûre à 99 %), Charentes Maritimes (sûre à 99 %). Concernant le lieu exact et la période géologique, beaucoup viennent du kimméridgien de Charentes Maritimes, les autres........ Leur ancien propriétaire est décédé sans que j'aie pu lui poser la question. J'ai réussi à trouver un nom de famille pour la plupart des moules internes (les autres ne sont pas identifiables). Aujourd'hui, je vous sollicite pour m'aider à identifier quelques unes de mes coquilles.

Voici la première d'entr'elles. Probablement sur un gastropode, j'ai pensé qu'il pouvait s'agir d'un foraminifère du type Orbitolina Concava (si c'est bien cela, ça pourrait être du cénomanien inférieur ?) :




Sur les flancs du deuxième on devine des côtes (très érodées) avec une protubérance à leur sommet :







Ici une huître plate ? Peut-être une Liostrea ?





Une atre huître :






Le dernier est un gastropode très abîmé à l'intérieur duquel il y a le fossile d'une algue du Kimméridgien : Goniolina Hexagona (mon avatar). Mais de l'autre côté, j'ai vu des traces de touts petits animaux fossiles, peut-être des Zoécies ?



Merci par avance.

Le 1 est probablement un formaminifère alvéolina ou préalvaolina (certainement du cénomanien des charentes maritimes) ;
le 2 est un pleurotomia (peut-être du Kimméridgien des charentes maritimes, j'ai plusieurs fossiles vraisemblablement de cette époque et provenance);
le 3 est probablement une acutostrea incurva (deux valves plates, presque lisses, quelques stries de croissance, forme sub-orbiculaire) dont voici les photos éclaircies (aussi certainement du cénomanien des charentes maritimes) :




le 4 est ptrès probablement un ceratostreon flabellatum (idem, certainement du cénomanien des charentes maritimes), nouvelles photos :

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Perso je fais dans les gastéropodes du Burdigalien, Aquitanien .... de Gironde! Je ne peux pas t" aider.
Mettre un décimètre nous donne un ordre de grandeur mais les dimensions exactes sont plus utiles. Pour les gros moules internes : H x largeur.... Pour les ostrea et autres bivalves l' empreinte musculaire est utile ainsi que la charnière.

Pour la dernière ostrea, je n'ai qu'une valve et il y a trois empreintes de tendons visibles sur sa face interne. L'attache est la protubérance au bord de la coquille en bas. Les voici de plus près :


Pour la première, voici les attaches au niveau interne de la coquille et au niveau du moule ineterne vues de plus près :

Plutôt comme ça et mouiller/nettoyer pour faire apparaître les détails.:

Avec un filet de citron et une coup de champagne siouplait !

Fabien du 25 a écrit:Avec un filet de citron et une coup de champagne siouplait !

tst tst, c'est pas sérieux ça !

Je suppose que de l'eau et du savon suffisent, avec un peu de grattage pour enlever le calcaire.

Le savon est inutile, juste de l' eau et une brosse nylon/plastique à poil dur comme le fox-terrier!

C'est fait pour la deuxième, mais je ne pourrai pas faire plus car, je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que les tendons sont là (à moins que ce ne soit une trace normale). Elle fait 10cm de long sur 6,5 m de large.







La première fait 8,5cm sur 8,5cm et son moule interne 7cm sur 6cm.

Pour la netteté des images, ça va aussi être difficile de faire plus, désolée.

Prut-être que là on voit un peu mieux ?

Très bien la dernière........ Reste plus qu' a trouver un connaisseur des Ostrea!

En attendant le connaisseur des ostrea, voilà de nouvelles photos d'une des valves de la première (pas du moule interne et de l'autre valve), que j'ai nettoyée autant que possible, dans la mesure où la coquille est fine et fragile :

Bonjour,
Je suis loin d'être un crac en identification de fossiles, mais je collectionne les ostréidés charentais, ainsi que les autres fossiles du coin que mes recherches me font découvrir.

mon opinion quand à l'identification des ces fossiles:

1- il me semble qu'on a à faire à la valve gauche erodée et dégradée d'un Rhyncostreon Suborbiculatum (c'est impossible d'être sûr en ne voyant que cette face). Les espèces de structures circulaires concentriques que vous supposez être un foraminifère du type Orbitolina Concava seraient plutôt selon moi la structure même de la coquille dont les parties plus poreuses et plus tendres ont été "dissoutes", concervant seulement les parties les plus dures ayant cette curieuse forme concentrique. On trouve de très nombreux exemples de ce genre de structure dans la coquille des fossiles très dégradés de Rynchostreon Suborbiculatum qu'on trouve aux alentours de Soyaux ou Magnac-sur-Touvre dans la région d'Angoulême. J'ai aussi trouvé au même endroit ce qui semble être un Cucullaea beaumonti dégradé lui aussi de la même manière et possédant la même structure.
Pour comparaison, voici une photo d'une valve droite de R. Suborbiculatum venant de là, qui laisse deviner la structure de la coquille formée de cercles concentriques:

La provenance géographique (sans dévoiler le point GPS pour autant....) serait quand même grandement utile car la géologie des Charentes est quand même maintenant bien cernée et connaitre l'étage géologique de prélèvement peut aider à l'identification et appellation.

fifbrindacier a dit en préambule:

Je suis nouvelle sur ce forum et néophyte en matière de coquilles actuelles ou fossiles. 


Ben quand elle va connaître, ca va décoiffer

mactre a écrit:fifbrindacier a dit en préambule:

Je suis nouvelle sur ce forum et néophyte en matière de coquilles actuelles ou fossiles. 


Ben quand elle va connaître, ca va décoiffer

Sans doute, mais elle n'a plus mis les pieds sur le forum depuis le Mer 27 Avril 2016  et c'est très dommage.

La vie a des revers, parfois

Dommage pour ce sujet car s'il s'agit bien de Rynchostreon Suborbiculatum, il ne s'agit pas d'un Ostreidae mais d'un Gryphaeidae. Pour être certain qu'il ne s'agit pas d'un Ostreidae, le test infaillible consiste à vérifier la structure de la coquille avec une loupe. Avec un grossissement conséquent, on peut observer sur les Gryphaeidae une structure poreuse pleine de micro alvéoles. Dans le jargon malacologique les auteurs parlent souvent de structures vésiculaires, je ne sais pas si le terme est le plus approprié, mais on dirait de la mousse solidifiée, c'est vraiment très caractéristique. 



Cela ne donne bien sûr pas l'espèce ou le Genre, mais détermine l'orientation des recherches à effectuer. Pour info, et malgré la faible quantité d'espèces, les huîtres en général restent l'un des clades les plus complexes à l'identification et bien des spécialistes s'y sont perdus. Ici nous avons un spécimen du Genre Pycnodonte. Ces curieuses structures vermiculaires près de la charnières sont une autre caractéristique assez fréquente chez les Gryphaeidae. Les Chomata ou Chomates.